Sexualité

Vive le sexe… ordinaire!

Vive le sexe… ordinaire!

    Photographe : iStock

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Vive le sexe… ordinaire!

Mettre du piquant dans nos ébats sexuels, c’est bien. Se mettre de la pression pour atteindre chaque fois le nirvana, ce l’est moins. 

Et si on révisait nos standards?

 

Chacun de nos ébats donne-t-il lieu à d’extraordinaires feux d’artifice? Bien sûr que non. En fait, selon un important sondage IFOP paru en 2015, la moitié des femmes au Canada auraient beaucoup de difficulté à atteindre l’orgasme ou n’en auraient pas du tout lorsqu’elles font l’amour. Mais une absence d’orgasme ne devrait pas être synonyme de platitude.

Si chaque fois qu’on ne franchit pas cinq galaxies en faisant l’amour on a l’impression d’un échec, on aurait avantage à revoir notre perspective et à envisager nos séances de sexe «sous la moyenne» tout à fait acceptables. Un principe que nos amis américains appellent le Good Enough Sex, ce qu’on pourrait traduire par le «sexe juste correct».

 

Soyons réalistes!

On oublie les scènes de sexe de nos films préférés et la fausseté de la porno, et on mise plutôt sur une sexualité «réaliste». Cela nous amènerait à tirer encore plus de satisfaction de nos ébats parce qu’on est alors plus en mesure de relaxer, de se vider la tête et de vivre pleinement le moment.

En acceptant que 85% du temps nos ébats se situeront entre la moyenne et le «correct, sans plus», on peut déjà sentir la pression se relâcher. «Prôner le lâcher-prise concernant l’orgasme et la performance va à l’encontre du courant actuel, où le sexe extrême est de mise ainsi que l’atteinte de la jouissance par tous les moyens imaginables», dit Sophie Brousseau, sexologue.

Et puis, plusieurs manquent de temps pour tout, y compris le sexe. Le mantra populaire: être le plus efficace possible, en moins de temps possible!

Résultat: déception et frustration, inévitablement. Difficile en effet de se concentrer sur les sensations plus subtiles, l’intimité partagée, les caresses nuancées quand le temps nous presse, mais, surtout, quand nos attentes sont irréalistes et qu’on se laisse submerger par des questions du type: Est-ce qu’on l’a fait assez souvent cette semaine? Est-ce que je vais arriver à jouir? À le faire jouir? Quelle nouvelle position devrait-on essayer? Autant de préoccupations qui nuisent plus qu’elles ne servent notre plaisir.

On fait table rase de nos soucis de paraître et de performance, et on accueille notre sexualité avec ouverture et indulgence. L’important, c’est d’entretenir la proximité, la complicité avec notre partenaire. Alors, plutôt que de dire non, par peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes, et de servir le classique «je suis trop fatiguée», faire l’amour simplement — et plus souvent? — n’aurait que des avantages sur notre santé mentale et physique ainsi que sur notre relation de couple.

 

 

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