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Réponse d'expert: la dépendance au sucre

Réponse d'expert: la dépendance au sucre

Stéphanie Léonard Auteur : Coup de Pouce

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Réponse d'expert: la dépendance au sucre

Bonjour Stéphanie,

Moi, mon problème, c'est le sucre. J'ai été fumeuse, et je peux vous dire que cesser de fumer a été très facile comparativement à mon désir de manger moins de sucreries! Je ne peux me priver de dessert après les repas. Si je le fais, l'idée du dessert le plus cochon possible m'obsède jusqu'à ce que je cède! Si je suis à jeun de sucreries depuis trop longtemps, cela affecte même mon humeur. J'ai même déjà mangé des cuillerées de cassonade parce que je n'avais rien d'autre sous la main! Bien sûr, j'ai un problème de poids. Je me sens lâche et stupide de ne pas être capable d'arrêter de me gaver de sucre. Mon estime est au plus bas et je ne sais plus quoi faire.
Martine

 

Bonjour Martine,

Plusieurs personnes ont l'impression d'être réellement «dépendantes» du sucre. Il peut s'agir «simplement» d'une relation malsaine avec un type d'aliment, mais cela peut aussi révéler un trouble du comportement alimentaire plus sérieux. Tout d'abord, il faut évaluer vos habitudes alimentaires de façon plus globale. Mangez-vous suffisamment? Mangez-vous à intervalles réguliers? Les quatre groupes du Guide alimentaire font-ils partie de tous vos repas? Il se peut que des carences alimentaires ou un trop long laps de temps entre les repas et les collations (ce qui vous amène à être affamée au moment des repas) favorisent les rages de sucre.

 

D'autre part, on doit également explorer la fonction qu'occupe le sucre dans votre vie. Est-ce un aliment synonyme de réconfort ? Vous permet-il d'engourdir des émotions qu'il vous est difficile de ressentir? Manger d'importantes quantités de sucre engendre un réel engourdissement physiologique et émotionnel qui peut être vécu comme un soulagement, malgré ses répercussions néfastes sur la santé. Ce sont, entre autres, ces aspects psychologiques et nutritionnels qui sont explorés et travaillés dans le contexte d'une psychothérapie spécialisée. Le but est de stabiliser vos habitudes alimentaires, de favoriser une relation saine avec l'alimentation et de progressivement vous désensibiliser au sucre (et, donc, de diminuer votre consommation).

Les aliments sucrés font partie de notre alimentation. Par contre, ils ne doivent pas être consommés au détriment d'aliments plus nutritifs et soutenants. De plus, les aliments sucrés ne devraient pas servir à une stratégie de gestion de nos émotions. Les aliments sucrés sont des aliments «plaisir», qui doivent plutôt faire partie de notre alimentation quotidienne, en doses raisonnables.

 

À LIRE: Réponse d'expert: la privation alimentaire

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