Guide des maladies

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

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Lymphome non hodgkinien

Groupe de cancers qui prennent naissance dans les cellules du système lymphatique.

Le lymphome non hodgkinien désigne un groupe de cancers qui prennent naissance dans les cellules du système lymphatique. Les cancers du système lymphatique sont appelés lymphomes. Ce système aide l'organisme à se défendre contre les maladies. Il comprend un réseau de canaux (vaisseaux lymphatiques), longeant les artères et les veines, et des glandes en forme de haricots (ganglions lymphatiques) situées au niveau du cou, des aisselles, de la poitrine, de l'abdomen et de l'aine. Les vaisseaux lymphatiques transportent un liquide clair (lymphe), utilisé et éliminé par les tissus de l'organisme. La lymphe contient des cellules spéciales (lymphocytes) qui aident à combattre les infections. Ces cellules sont fabriquées par les ganglions lymphatiques et par d'autres parties du corps, comme la rate et la moelle osseuse. Les déchets, les bactéries et les cellules indésirables, dont les cellules cancéreuses, sont filtrés à mesure que la lymphe traverse les ganglions lymphatiques.

Le lymphome non hodgkinien apparaît généralement dans les lymphocytes présents dans l'un ou plusieurs des ganglions lymphatiques. Les cellules anormales peuvent demeurer dans ces ganglions et/ou se propager à d'autres parties du système. Le développement et la propagation des cellules dépendent du type de lymphocyte à l'origine du lymphome.

Les lymphomes non hodgkiniens représentent environ 85 % de tous les cas de lymphomes, alors que la maladie de Hodgkin (ou lymphome de Hodgkin) est diagnostiquée dans 15 % des cas. Ces deux types de lymphomes se caractérisent par des cellules ayant une apparence distincte et ils évoluent différemment.

Système lymphatique

Le lymphome non hodgkinien n'est pas attribuable à une cause unique, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. Ces facteurs de risque sont notamment :

  • maladie congénitale affectant le système immunitaire;
  • troubles du système immunitaire résultant d'une infection grave, comme celle due au VIH;
  • usage d'immunosuppresseurs à la suite d'une greffe d'organe;
  • maladie auto-immune, caractérisée par la production d'anticorps s'attaquant aux propres cellules de l'organisme;
  • traitement antérieur de chimiothérapie ou de radiothérapie;
  • exposition à certains pesticides;
  • altération des lymphocytes causée par une infection virale.

Le lymphome non hodgkinien peut parfois apparaître en l'absence de tous ces facteurs de risque.

Les signes et symptômes décrits ci-dessous ne sont pas nécessairement annonciateurs d'un lymphome non hodgkinien; ils peuvent en effet avoir d'autres causes. Pour en avoir le coeur net, il est important de consulter un médecin :

  • enflure des glandes ou des ganglions lymphatiques dans le cou, l'aisselle, ou l'aine (sans douleur ni sensibilité au toucher)
  • perte de poids
  • fièvre (plus de 38 degrés Celsius)
  • sueurs nocturnes
  • perte d'appétit
  • fatigue constante
Comment le lymphome non hodgkinien est-il diagnostiqué ?

Avant d'envisager l'éventualité d'un lymphome non hodgkinien, votre médecin vous a interrogé sur votre état de santé et vous a examiné pour en déceler des signes. Des ganglions enflés, durs au toucher, et des sueurs nocturnes sont deux signes de la présence possible d'un lymphome non hodgkinien. Il faut généralement effectuer un certain nombre de tests spéciaux pour confirmer un diagnostic de lymphome non hodgkinien. En voici quelques-uns :

Techniques d'imagerie

Tests (radiographie par rayons X, échographie, tomodensitométrie [TDM], imagerie par résonance magnétique [IRM] et scintigraphie osseuse) permettant d'effectuer un examen approfondi des organes, des tissus et des os. Ces examens peuvent causer de l'inconfort, mais ils ne sont généralement pas douloureux. Dans les cas de lymphome non hodgkinien, le type de radiographie utilisée (lymphographie) nécessite l'injection préalable d'un colorant spécial qui permet de mieux visualiser le système lymphatique. On peut aussi recourir à un test similaire appelé scintigraphie au gallium.

Analyses sanguines

Prélèvement d'échantillons de sang dans le but de vérifier le nombre et l'apparence des différents types de cellules sanguines et d'évaluer le fonctionnement des organes. Les résultats peuvent révéler des anomalies et la présence possible d'un cancer.

Biopsie

Intervention généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules ou des tissus afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur vitesse de prolifération. Il existe de nombreux types de biopsies. Pour confirmer le diagnostic de lymphome non hodgkinien, il faut habituellement retirer un ou plusieurs ganglions lymphatiques. Cette intervention est effectuée sous anesthésie locale. Des tests spéciaux sont nécessaires pour déterminer avec exactitude le type de cellules atteintes. Si la moelle osseuse doit être vérifiée, il est possible d'en prélever un échantillon dans un os à l'aide d'une aiguille spéciale. Cette intervention (ponction de moelle osseuse) se fait sous anesthésie locale.

Stadification du lymphome non hodgkinien

Une fois que le diagnostic d'un lymphome non hodgkinien est confirmé, il faut déterminer le stade du cancer. Cela aidera à choisir le traitement le plus efficace. Le stade du lymphome non hodgkinien dépend des symptômes et du degré de propagation des cellules cancéreuses dans l'organisme. La stadification requiert parfois une intervention chirurgicale, des tests additionnels ou l'ablation de quelques ganglions lymphatiques situés près de la tumeur.

Il est important de déterminer où le lymphome a pris naissance. Le lymphome non hodgkinien peut se former dans plusieurs ganglions lymphatiques simultanément, ou prendre naissance dans d'autres organes (lymphomes extra-ganglionnaires). Les différents types de lymphome non hodgkinien sont divisés selon leur grade (degré de malignité) : faible, intermédiaire et élevé; ils sont parfois appelés lymphomes indolents ou agressifs. Les cellules de grade faible, dont la prolifération est lente, sont moins envahissantes que les cellules de grade plus élevé, qui se multiplient rapidement et risquent de se propager à d'autres parties de l'organisme.

Votre équipe soignante vous aidera à choisir le meilleur traitement possible, selon le type de lymphome diagnostiqué dans votre cas, son stade, son foyer initial et son grade.

Quels traitements devrais-je recevoir pour le lymphome non hodgkinien ?

Lorsque vos médecins connaîtront le type, le grade (degré de malignité) et le stade de votre cancer, ils pourront déterminer quel traitement sera le plus efficace pour ce type de cancer ainsi que tout autre problème de santé que vous pourriez avoir. Vous serez invité à participer au choix final des traitements.

Les personnes atteintes d'un cancer reçoivent souvent une combinaison de traitements. Pour le lymphome non hodgkinien, le traitement peut inclure les éléments suivants :

  • observation vigilante;
  • chimiothérapie;
  • radiothérapie;
  • thérapie biologique;
  • greffe de moelle osseuse;
  • greffe de cellules souches périphériques.
Pendant le traitement

Voyez comment vous pouvez atténuer et contrôler la douleur de même que l'inconfort, les effets secondaires et le stress pendant que vous suivez vos traitements contre le cancer.

Essais cliniques

Les essais cliniques sont des études scientifiques ayant pour but d'évaluer de nouvelles méthodes de prévention, de traitement du cancer et de réduction des effets secondaires. Demandez à votre médecin s'il existe un essai clinique qui pourrait constituer une option de traitement dans votre cas.

Traitements complémentaires et parallèles

Certaines personnes ont recours à des traitements complémentaires ou parallèles en plus ou au lieu des traitements ou des médicaments classiques. Si vous optez pour l'une de ces approches, dites-le à votre médecin car elle pourrait avoir des effets sur vos tests ou vos traitements.

Soutien

Chaque personne vit une situation unique face au cancer. Toutefois, quelle que soit la vôtre (cancer nouvellement diagnostiqué, traitement en cours ou rôle d'aidant auprès d'une personne atteinte de cancer), vous devrez probablement régler de nombreux problèmes pratiques, prendre des décisions difficiles et gérer toute une gamme d'émotions.

Services

Obtenez plus d'information sur l'aide pratique à votre portée, par exemple le transport au centre de traitement, les groupes d'entraide et les services communautaires.

Que dois-je également savoir sur le lymphome non hodgkinien ?

Il est important que votre médecin surveille régulièrement l'évolution de votre état, même lorsque votre traitement sera terminé. Au début, les visites de suivi auront lieu tous les trois mois, et pourront ensuite être espacées. Votre médecin vous recommandera des visites périodiques pour évaluer votre état de santé général, mais n'hésitez pas à prendre rendez-vous immédiatement si vous constatez des signes inhabituels ou inquiétants.

En cas de récidive, le lymphome non hodgkinien peut souvent être traité avec succès. Les options possibles sont alors une chimiothérapie avec des médicaments différents ainsi que des greffes de moelle osseuse et de cellules souches périphériques.

Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 
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