Guide des maladies

Cancer du poumon

Cancer du poumon

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

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Cancer du poumon

Cancer qui se forme dans les cellules du poumon.

Le cancer du poumon se forme dans les cellules du poumon. Les poumons sont situés dans la poitrine, de chaque côté du coeur. Le poumon droit est constitué de trois sections, appelées lobes, alors que le gauche en comporte deux. L'air inhalé pénètre dans l'organisme par le nez et par la gorge, traverse le larynx et arrive jusqu'à la trachée. La trachée se divise en deux conduits, les bronches, qui acheminent l'air aux poumons gauche et droit, respectivement. À l'intérieur de chaque poumon, les bronches deviennent de plus en plus étroites (bronchioles) et se terminent par des sacs d'air (alvéoles). Le rôle des alvéoles consiste à alimenter le sang en oxygène et à en retirer les déchets gazeux. Ces déchets gazeux sont évacués de l'organisme lors de l'expiration.

Il existe deux principaux types de cancer du poumon : le cancer du poumon non à petites cellules (le plus répandu) et le cancer du poumon à petites cellules. Ces deux types sont traités différemment.

Il existe deux principaux types de cancer du poumon :
  • le cancer du poumon non à petites cellules (le plus répandu);
  • le cancer du poumon à petites cellules.

Ces deux types de cancer sont traités différemment

Il existe trois types de cancer du poumon non à petites cellules :
  • adénocarcinome;
  • carcinome épidermoïde;
  • carcinome à grandes cellules indifférenciées

Les cancers du poumon non à petites cellules peuvent se déclarer dans n'importe quelle partie des poumons.

Il existe également trois types de cancer du poumon à petites cellules :
  • carcinome à petites cellules (cellules en grains d'avoine);
  • carcinome mixte à petites et à grandes cellules (cellules intermédiaires);
  • carcinome mixte à petites cellules
Ces types de cancers prennent habituellement naissance dans les cellules des bronches, des bronchioles, des alvéoles ou des tissus qui soutiennent le poumon.

La première cause de cancer du poumon est le tabagisme. La plupart des patients atteints d'un cancer du poumon sont de grands fumeurs invétérés - plus la consommation de cigarettes est importante et plus la période de tabagisme est longue, plus le risque est élevé. Cependant, le tabac n'est pas une substance inoffensive, quelle qu'en soit la quantité. Le risque de cancer du poumon est également accru chez les personnes exposées à la fumée secondaire de tabac à la maison ou au travail.

D'autres facteurs pourraient accroître le risque de cancer du poumon, notamment ceux qui sont énumérés ci-dessous :

  • activités professionnelles nécessitant la manipulation de substances telles que l'amiante, l'arsenic, le nickel et des produits à base de pétrole, surtout chez les fumeurs;
  • exposition à un gaz appelé radon;
  • la présence d'une affection pulmonaire, en particulier celles qui engendrent du tissu cicatriciel ou de la fibrose dans les poumons.

D'autres produits utilisés en milieu de travail et d'autres polluants atmosphériques font actuellement l'objet d'études. Le cancer du poumon peut parfois apparaître en l'absence de tous ces facteurs de risque.

Les taux d'incidence du cancer du poumon et de mortalité due à ce dernier continuent d'augmenter chez les femmes alors qu'ils sont en baisse chez les hommes. Le cancer du poumon, le type de cancer le plus facilement évitable, demeure la principale cause de décès par cancer, et ce tant chez les femmes que chez les hommes.

Il arrive parfois que le cancer du poumon ne cause aucun symptôme et qu'il ne soit détecté que lors d'une radiographie courante. Si des symptômes se manifestent, ils dépendent de l'emplacement de la tumeur dans le poumon. Tout symptôme observé doit être signalé à un médecin.

Les signes et symptômes décrits ci-dessous ne sont pas nécessairement annonciateurs d'un cancer du poumon; ils peuvent en effet avoir d'autres causes. La plupart des fumeurs présentent de tels symptômes à un moment ou à un autre; pour en avoir le coeur net, il est donc important de consulter un médecin.

  • toux ou modification de votre toux habituelle
  • problèmes respiratoires, par exemple essoufflement ou respiration sifflante
  • augmentation de la quantité de mucus ou présence de sang dans le mucus
  • infections pulmonaires fréquentes (pneumonie)
  • enrouement
  • douleurs thoraciques
  • difficulté à avaler
  • fatigue
  • perte de poids
  • perte d'appétit
  • malaise général
Pour en savoir davantage sur les signes et symptômes du cancer du poumon, consultez le chapitre sur le cancer du poumon de notre encyclopédie du cancer.
Comment le cancer du poumon est-il diagnostiqué ?

Avant d'envisager l'éventualité d'un cancer du poumon, votre médecin vous a interrogé sur votre état de santé et vous a examiné. Il faut généralement effectuer un certain nombre de tests spéciaux pour confirmer un diagnostic de cancer du poumon. En voici quelques-uns :

Techniques d'imagerie

Tests (radiographie, échographie, tomodensitométrie [TDM], imagerie par résonance magnétique [IRM], tomographie par émission de positrons [TEP] et scintigraphie osseuse) permettant d'effectuer un examen approfondi des organes, des tissus et des os. Ces examens peuvent causer de l'inconfort, mais ils ne sont généralement pas douloureux.

Analyses des expectorations

Examen consistant à prélever des échantillons du flegme provenant des poumons (crachats) et à les examiner afin de déceler d'éventuelles cellules cancéreuses

Analyses sanguines

Prélèvement d'échantillons de sang dans le but de vérifier le nombre et l'apparence des différents types de cellules sanguines, d'évaluer le fonctionnement des organes et de déterminer la quantité de certaines substances (composés chimiques et hormones) dans le sang. Elles peuvent révéler des anomalies et la présence possible d'un cancer.

Biopsie

Intervention généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules ou des tissus de l'organisme afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur rapidité à se multiplier. Il existe de nombreux types de biopsies. Les interventions suivantes peuvent servir à confirmer un diagnostic de cancer du poumon :

Bronchoscopie, également appelée endoscopie : examen visuel de l'intérieur des bronches et des poumons à l'aide d'un tube étroit et souple muni d'une loupe. Dans certains cas, cette intervention permet de prendre des clichés en plus d'effectuer une biopsie. La bronchoscopie est généralement pratiquée sous légère anesthésie pour insensibilisé la gorge. Lorsqu'il faut examiner les tissus et les ganglions lymphatiques entourant la trachée, l'intervention est désignée sous le nom de médiastinoscopie. Elle requiert une anesthésie générale.

Thoracentèse : prélèvement, au moyen d'une aiguille spéciale, d'un échantillon du liquide entourant le poumon; cette intervention est pratiquée sous anesthésie locale (insensibilisation d'une partie de la poitrine).

Les tests permettront également de déterminer le grade (degré de malignité) des cellules cancéreuses. Les cellules de grade faible se reproduisent lentement et ont généralement peu tendance à envahir les tissus avoisinants. Les cellules de grade élevé prolifèrent plus rapidement que celles de grade faible et sont plus susceptibles de se propager à d'autres parties de l'organisme.

Stadification du cancer du poumon

Une fois que le diagnostic est confirmé, il faut déterminer le stade du cancer. Ceci aidera à choisir le traitement le plus efficace. Le stade d'un cancer dépend de la taille de la tumeur et de son degré de propagation dans l'organisme. La stadification requiert parfois une intervention chirurgicale, des tests additionnels ou l'ablation de quelques ganglions lymphatiques situés près de la tumeur.

On définit parfois le stade d'un cancer par un chiffre : Stade 0, 1, 2, 3 ou 4. Plus le chiffre est élevé, plus les cellules cancéreuses se sont propagées. On peut aussi définir le stade selon la « classification TNM », une combinaison de lettres et de chiffres ressemblant à un code postal (exemple : T2N1M0). Les lettres T, N et M correspondent aux termes anglais « Tumor » (tumeur), « Nodes » (ganglions) et « Metastases » (métastases). Le chiffre suivant le T désigne la taille d'une tumeur cancéreuse, alors que les chiffres suivant le N et le M indiquent respectivement son degré de propagation aux ganglions lymphatiques et aux autres parties de l'organisme. Demandez à votre médecin quel est le stade de votre cancer et ce que signifient les lettres et les chiffres dans votre cas.

Quels traitements devrais-je recevoir pour le cancer du poumon ?

Lorsque vos médecins connaîtront le type, le grade (degré de malignité) et le stade de votre cancer, ils pourront déterminer quel traitement sera le plus efficace pour ce type de cancer ainsi que tout autre problème de santé que vous pourriez avoir. Vous serez invité à participer au choix final des traitements.

Les trois principales formes de traitement du cancer sont la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Vous aurez peut-être à suivre une combinaison de traitements.

Selon qu'il s'agit d'un cancer du poumon à petites cellules ou non à petites cellules, vos traitements pourraient être les suivants :

  • chirurgie;
  • chimiothérapie;
  • radiothérapie;
  • chirurgie au laser;
  • électrocautérisation;
  • cryothérapie.
Que dois-je également savoir sur le cancer du poumon?

Il est important que votre médecin surveille régulièrement l'évolution de votre état, même lorsque votre traitement sera terminé. Au début, les visites de suivi auront lieu tous les trois mois, et pourront ensuite être espacées. Votre médecin vous recommandera des visites périodiques pour évaluer votre état de santé général, mais n'hésitez pas à prendre rendez-vous immédiatement si vous constatez des signes inhabituels ou inquiétants.

Le cancer du poumon est la principale cause de mortalité par cancer chez les Canadiens et les Canadiennes. Le risque de cancer du poumon s'accroît de façon marquée pour les personnes qui fument beaucoup et qui fument longtemps.

Renoncer au tabac pour être en meilleure santé

Tous les types de fumeurs - hommes et femmes, jeunes et moins jeunes - peuvent tirer avantage de l'abandon du tabagisme. Dès que vous cessez de fumer, votre organisme commence à se débarrasser des substances toxiques que contient le tabac. Voici comment :

  • En moins de huit heures, le niveau de monoxyde de carbone dans le corps diminue et la concentration sanguine d'oxygène augmente.
  • Après deux jours seulement, les sens de l'odorat et du goût commencent à revenir à la normale.
  • En deux semaines à trois mois, la capacité pulmonaire s'améliore et la respiration est plus facile.
  • Après six mois, on note une amélioration des symptômes tels que la toux, la congestion des sinus, la fatigue et l'essoufflement. 
  • Après la première année, le risque de crise cardiaque liée au tabagisme est réduit de moitié.

Plus jeune vous cessez de fumer, meilleurs sont les avantages pour votre santé.

Cessez de fumer dès maintenant afin de réduire votre risque personnel de cancer. De façon générale, plus longtemps vous vous abstenez de fumer, plus ce risque diminue.

  • Dans les 10 ans qui suivent l'abandon de la cigarette, l'ex-fumeur voit son risque global de mourir d'un cancer du poumon diminué de moitié.        
  • Le renoncement au tabagisme permet aussi de réduire le risque personnel de cancer de la cavité buccale, de la gorge, de l'¿sophage, de la vessie, du rein et du pancréas. 
Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 
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