Guide des maladies

Anorexie / Anorexie nerveuse

Anorexie / Anorexie nerveuse

Guide des maladies Photographe : iStock Auteur : Coup de Pouce

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Anorexie / Anorexie nerveuse

Alors que l'anorexie se caractérise par une perte d'appétit, l'anorexie nerveuse est une maladie qui consiste à refuser de maintenir un poids normal.

D'un point de vue médical, l'anorexie est un symptôme correspondant à une perte de l'appétit, et qui peut se rencontrer dans diverses maladies psychiatriques, notamment la dépression. À ne pas confondre avec l'anorexie nerveuse qui, elle, est caractérisée par un refus de maintenir un poids normal.

La personne souffrant d'anorexie nerveuse a peur de devenir obèse et s'astreint donc à suivre des régimes très restrictifs, parfois ponctués d'épisodes de boulimie et de purges. La personne souffrant d'anorexie mentale s'obligera, par exemple, à ne consommer que 200 calories par jour, soit environ 10 fois moins que l'apport normal conseillé.

La personne anorexique vit toujours sa phobie de la prise de poids lorsqu'elle maigrit parce qu'elle a une perception défaillante de son image corporelle, c'est-à-dire qu'elle se verra toujours plus «grosse» qu'elle ne l'est en réalité.

Les troubles de l'alimentation seraient causés par une combinaison de facteurs de risques biologiques, psychologiques et sociaux.

Les facteurs biologiques incluent, entre autres, l'hérédité, les antécédents familiaux de dépression, d'anxiété, de troubles de l'alimentation et les problèmes de poids. Des facteurs génétiques permettent de dire qu'il peut y avoir transmission de traits de tempérament ou d'une vulnérabilité à d'autres perturbations qui augmenteraient le risque de développer un trouble de l'alimentation. De plus, certaines anomalies au niveau des neurotransmetteurs régulant l'appétit et l'humeur auraient une influence sur le développement des troubles alimentaires.

Les facteurs sociaux comprennent notamment les relations difficiles avec la famille, un manque de soutien, la tendance à juger de la valeur d'une personne selon son apparence et le poids, et les pressions socioculturelles envers la minceur. De fait, les médias diffusent énormément de publicité quant aux régimes miracles et autres diètes infaillibles. Dans le cas des personnes dont les prédispositions génétiques sont favorables aux troubles de l'alimentation, les régimes agiront souvent en tant que déclencheur du trouble. Le premier geste à poser est sans doute d'arrêter les régimes.

Enfin, selon l'Academy of Eating Disorders, les facteurs familiaux peuvent jouer un rôle dans l'apparition et le maintien d'un trouble de l'alimentation, mais ils ne sont en aucun cas la cause unique ni même principale du développement d'un trouble de l'alimentation.

Les facteurs psychologiques incluent, entre autres, une faible estime de soi, la sensation de ne pas être à la hauteur, le manque de contrôle, la solitude et la colère. De plus, certaines tendances sont souvent rencontrées chez les personnes aux prises avec un trouble de l'alimentation: insécurité, méfiance, confusion, perfectionnisme, peur de la maturité, sentiment d'inefficacité, impulsivité, abus de drogue ou d'alcool.

  • Perte de poids significative
  • Peur intense de la prise du poids ou de la perte de contrôle de la prise du poids
  • Préoccupations et obsessions par rapport aux aliments à faible teneur en gras/calories
  • Apparition de rituels et d'habitudes alimentaires particulières
  • Irrégularités menstruelles
  • Exercices excessifs

Un diagnostic précoce est important dans le traitement des troubles de l'alimentation. Toutefois, les gens souffrant d'un tel trouble tentent souvent de nier le problème. Ainsi, ces troubles peuvent être difficiles à diagnostiquer. Néanmoins, avec un traitement approprié, plusieurs personnes peuvent guérir complètement.

Les traitements efficaces consistent en une approche multidisciplinaire, incluant des formes variées d'intervention. Par exemple une évaluation médicale complète, des conseils en nutrition, du soutien, un suivi médical, la psychothérapie (individuelle, de groupe et familiale) et, dans certains cas, une médication.

Dans les cas de symptômes sévères, d'une incapacité à contrôler les comportements dangereux ou d'une non-réponse à une thérapie antérieure, on peut considérer l'hospitalisation où sera élaboré un plan de traitement adapté.

Parce qu'ils sont souvent complexes et rattachés à différentes causes, les troubles de l'alimentation peuvent être longs à guérir.

Afin de prévenir les troubles de l'alimentation, certains principes peuvent aider:

  • Valoriser qui l'on est
  • S'éduquer sur son propre poids
  • Réévaluer nos croyances
  • Décourager la restriction calorique
  • Valoriser le plaisir dans les activités et la nourriture
  • Éviter les remarques sur l'apparence et la forme du corps
  • Mettre en garde contre les médias qui propagent des mythes
  • Encourager les enfants à ne pas focaliser sur leur apparence
  • Tenir un journal alimentaire pour s'assurer d'une bonne routine
  • Améliorer les connaissances chez les enseignants et les professionnels de la santé
  • Diviser l'apport calorique en trois ou quatre repas et les consommer à des heures régulières.
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