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Elles bougent pour une cause: le défi de Lysanne Goyer

Elles bougent pour une cause: le défi de Lysanne Goyer

Auteur : Coup de Pouce

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Elles bougent pour une cause: le défi de Lysanne Goyer

Sans être des sportives de haut niveau, elles allient bonne forme et bonne cause. Portrait de trois femmes inspirantes.

Chaque jour, Lysanne Goyer, 45 ans, fait des pas. Plusieurs pas. Le premier a été celui de se mettre à la course, il y a 8 ans, à la naissance de son dernier enfant. «Avec trois jeunes enfants, la course m'apparaissait comme un moment à moi en dehors de la maison.» Après avoir couru plusieurs marathons, dont ceux de Boston et de Chicago et un autre sur la Grande Muraille de Chine, elle a eu envie d'un peu plus. «Je ne suis pas spéciale. Je n'ai jamais été la meilleure dans quoi que ce soit: ni première de classe ni médaillée olympique, dit-elle avec humilité. Je suis juste très déterminée et je suis une femme d'action. » Cette fois, elle a décidé de s'attaquer à l'Everest, tout en profitant de cet événement pour propager un message positif. «Je suis profondément motivée à faire avancer les causes sociales et celles qui rejoignent les gens. Je voulais me trouver une course exceptionnelle pour aider une fondation.» Son choix s'est arrêté sur un exploit sportif hors du commun: un marathon consistant à descendre l'Everest, qu'elle a associé à deux causes: la Fondation En coeur et la Fondation Sir Edmund Hillary.

Courir sur les trottoirs de la ville ne nécessite pas la même préparation que dévaler l'Everest au pas de course. Quatre mois avant l'événement, elle a donc intégré à son entrainement des sorties en montagne et de la course sur sentier. L'essentiel de la préparation s'est fait du côté de l'Everest, où elle s'est acclimatée pendant trois semaines à l'altitude, au climat et à la raréfaction de l'oxygène. «On montait, en marchant, environ 300 m par jour. Ce n'est pas long - l'équivalent d'un tour de piste -, mais en hauteur, ça nous prenait environ 4 heures.

Ensuite, pour ne pas craquer et éviter les malaises et les blessures, j'ai suivi le conseil d'un pneumologue spécialiste des hautes altitudes et je me suis reposée. Mais il reste que ces conditions entraînent toujours un petit mal de tête.» Au matin du 2 décembre dernier, jour de la course, elle est partie à 5 184 m d'altitude, où il n'y a que 11 % d'oxygène dans l'air. Même si le marathon était en descente, le terrain était difficile et les conditions, arides. À la fin de la course, les participants étaient à 3 100 m d'altitude... soit 2 km plus bas. Quand on se prépare pour un parcours aussi exigeant, rien n'est assuré. «J'ai dit à mes enfants que, si je devais choisir entre continuer ou arrêter, dans le doute, je prendrais la décision la plus sage, sans risque. Ils sont ma priorité. Si je n'avais pas réussi, je n'aurais pas été déçue. Il faut savoir écouter notre corps au lieu de le pousser malgré les signaux qu'il nous envoie.» Il lui aura fallu 8 heures et 4 minutes avant de franchir la ligne d'arrivée, épuisée, mais heureuse d'avoir participé.

Elle devenait ainsi la première Québécoise à réaliser cet exploit. Un défi personnel pour Lysanne, mais surtout une façon de faire connaître les causes qu'elle endosse. «On a chacun notre Everest, nos petits défis pour améliorer notre santé!» À nous, donc, de faire un premier pas...

 


Ses causes

En Coeur, Fondation québécoise pour les enfants malades du coeur

La fondation vient en aide aux enfants qui ont une maladie cardiaque congénitale et à leur famille, et contribue à améliorer les services médicaux en cardiologie pédiatrique et en cardiologie congénitale pour adultes. L'argent amassé par Lysanne aidera au financement du premier laboratoire d'activité physique à l'Hôpital Sainte-Justine afin de créer pour les patients un programme personnalisé, adapté à leurs besoins. Au Québec, plus d'un enfant sur cent est atteint d'un problème cardiaque. Chaque année, en moyenne 400 chirurgies cardiaques sont réalisées sur des enfants.


Fondation Sir Edmund Hillary du Canada

Cette fondation vient en aide aux enfants et aux sherpas du Népal et offre notamment des services dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'alphabétisation. Elle s'occupe aussi de questions environnementales liées à cette région.

 

À LIRE: Elles bougent pour une cause: le défi de Catherine Myrand

 

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