Vie de famille

Mon enfant souffre-t-il de trouble alimentaire?

Mon enfant souffre-t-il de trouble alimentaire?

Shutterstock Photographe : Shutterstock Auteur : Coup de Pouce

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Mon enfant souffre-t-il de trouble alimentaire?

Il nous interroge régulièrement sur la teneur en gras et en sucre des aliments qu’on lui sert aux repas, et hésite même, parfois, à les manger.

Scénario fantaisiste? Pas pour Sarah dont le petit Alexis, 7 ans, se préoccupe beaucoup de la valeur nutritive des aliments. «Il scrute le tableau des valeurs nutritionnelles des céréales du déjeuner», soupire-t-elle.

«À la maison, on a toujours consacré beaucoup de temps et d'amour à la préparation des repas afin de rendre nos assiettes belles et nutritives, mais on ne parle jamais de notions telles que les calories ou le gras. Quand mon aîné a commencé à prendre plus de repas à l'extérieur, il a réalisé que nos habitudes diffèrent de celles de bien des gens.» Récemment, le conjoint de Sarah a dû modifier son régime alimentaire suite à des ennuis de santé. Le tout s'est fait discrètement. Mais pour Alexis, ce fut une prise de conscience supplémentaire. «Il s'est mis à vouloir manger comme son père et à poser beaucoup de questions sur la teneur nutritive de la nourriture», raconte Sarah, qui avoue ne plus savoir quoi penser.

L'avis d'une spécialiste

«Il est rare qu'un enfant de cet âge s'intéresse à ces questions, affirme Josée Guérin, psychothérapeute et présidente-fondatrice de la Clinique psychoalimentaire. Son intérêt tient normalement au fait de s'amuser et de manger avec plaisir. Cette préoccupation ne vient pas de nulle part: il faut un terrain fertile pour qu'elle émerge et se développe. C'est souvent lié à l'histoire familiale.»

Pour Josée Guérin, il importe d'abord de scruter nos propres habitudes: A-t-on éliminé des aliments de notre menu? Est-on devenu végétarien? Pour quelles raisons? «N'oublions pas que les enfants sont des éponges qui absorbent nos craintes et reproduisent nos comportements.»

On normalise ensuite les choses auprès de Fiston. On lui explique qu'à son âge, il n'a pas besoin de se soucier de ces questions et qu'on prend soin de son alimentation. On peut également lui dire que son corps grandit et qu'il a besoin d'une variété d'aliments. L'important, c'est le plaisir!

Si son comportement persiste, on le questionne à ce sujet: Pourquoi veux-tu savoir ça? Qu'est-ce qui t'intéresse là-dedans? Est-ce que ça t'inquiète? «Son souci de bien s'alimenter cache peut-être autre chose, croit Josée Guérin. S'agit-il d'un petit garçon sensible à la pression ou à ce qui se passe dans son entourage? Est-il préoccupé par son image corporelle? A-t-il vécu des choses désagréables à l'école ou ailleurs? Si, dans ses réponses, on perçoit de l'anxiété («J'ai peur de devenir malade»), une faible estime de soi («Je ne me trouve pas beau») ou une préoccupation alimentaire anormale, mieux vaut penser à consulter un psychologue.»

 
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