Vie de famille

Comment favoriser l’empathie chez son enfant?

Comment favoriser l’empathie chez son enfant?

Comment favoriser l’empathie chez son enfant? Photographe : istockphoto.com Auteur : Amélie Cournoyer

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Comment favoriser l’empathie chez son enfant?

Même si l’empathie est en partie innée, il y a des façons d’aider son enfant à la développer, ce qui lui permettra d’entretenir des relations harmonieuses avec son entourage tout au long de sa vie.

L’empathie est cette capacité de se mettre à la place de l’autre. Elle nous permet de ressentir ce que l’autre ressent, de percevoir ou d’anticiper ses sentiments et ses émotions, de s’identifier à lui.

«L’empathie est fondamentalement naturelle. On peut la distinguer dès la première année de vie, quand un bébé se met à pleurer parce qu’il voit un autre bébé pleurer ou quand un enfant apporte son doudou à un petit qui pleure pour le réconforter», introduit Isabelle Filliozat, psychothérapeute française et auteure de plusieurs ouvrages sur la parentalité positive, dont Au cœur des émotions de l’enfant.

«Comme toute capacité ou compétence, on peut l’acquérir plus ou moins bien. En tant que parent, il y a donc des comportements que l’on peut privilégier afin de favoriser l’empathie chez son enfant», ajoute Isabelle Filliozat. Elle nous offre quelques pistes de réflexion:

 

  • Être soi-même empathique: L’enfant apprend par imitation, et ses parents sont ses plus grands modèles. Ainsi, on utilise les conflits et les diverses situations de la vie pour manifester de l’empathie pour son entourage, son conjoint, son enfant... et pour soi-même. Si on s’énerve plus facilement avec la marmaille un matin, par exemple, on tente d’en trouver la cause sous-jacente (le stress? la fatigue?), plutôt que de tout simplement se taper sur la tête en s’accusant d’être une mauvaise mère.

 

  • Accueillir et comprendre les émotions: Quand on dit à un enfant de cesser de pleurer comme un bébé ou d’arrêter d’avoir peur parce qu’il est rendu grand, on l’empêche de vivre ses émotions. Amener l’enfant à observer ses émotions et à les décrire, sans jugement, lui permettra de cultiver son empathie naturelle. Évidemment, tout cela est plus facile à faire lorsque l’on se donne soi-même le droit de vivre ses propres émotions.

 

  • Mettre des mots sur les émotions: On aidera l’enfant à comprendre les émotions qu’il ressent (peur, dégoût, colère, surprise, joie, tristesse) en les verbalisant: «Je comprends que tu es en colère parce que ta sœur t’a volé ton jouet.» ou «Je vois que tu as peur des orages.» On profite également de la lecture d’une histoire ou de l’écoute d’un film avec l’enfant pour mettre des mots sur les émotions des personnages. On dit par exemple: «C’est parce qu’il a peur qu’il court.» ou «Qu’est-ce que tu crois qu’il ressent quand sa maman s’en va?» Cela lui permettra de discerner l’émotion ou le sentiment qui dicte le comportement du personnage, ce qui l’aidera à mieux comprendre ses sentiments et émotions et ceux des autres.

 

  • Éviter l’usage continu de la suce: Une étude de l’Université du Wisconsin révèle que les jeunes qui ont une suce dans la bouche à longueur de journée durant l’enfance se montrent moins empathiques que les autres à l’adolescence. Les chercheurs expliquent que les tout-petits ont besoin d’imiter les expressions faciales de leur entourage pour comprendre l’émotion sous-jacente et que la suce empêche la bouche de bouger librement. Si l’on ne peut pas rendre un sourire, par exemple, on ne peut pas ressentir ce que l’autre ressent.

 

  • L’amener à se responsabiliser: Plutôt que de simplement punir ou disputer l’enfant qui vole le jouet d’un ami, on interroge l’ami sur ce que ça lui a fait de se faire voler son jouet, puis on demande à l’enfant de répéter ce qu’il a entendu. On l’amène ainsi à comprendre ce que l’autre a ressenti, à prendre conscience de l’impact de son geste sur l’autre et, par le fait même, à se sentir responsable de son geste. En revanche, la punition ou la réprobation n’encouragent pas nécessairement l’enfant à réfléchir aux conséquences de ses actes.

 

  • Cultiver son empathie naturelle: On est en train d’accrocher un cadre au mur ou de cuisiner et l’enfant s’approche pour nous aider? Plutôt que de lui demander de ne toucher à rien ou d’aller jouer plus loin, on lui donne une petite tâche, comme tenir un outil ou touiller la salade. On encourage ainsi la dynamique d’empathie de l’enfant.
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