Vie de famille

Mon enfant refuse de goûter un nouvel aliment

Mon enfant refuse de goûter un nouvel aliment

Thinkstock Photographe : Thinkstock Auteur : Coup de Pouce

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Mon enfant refuse de goûter un nouvel aliment

La réticence face aux nouveaux aliments, qui commence vers l’âge de deux ans, est tellement courante qu’il existe un terme pour la définir: la néophobie alimentaire. Voyons comment allécher un enfant récalcitrant sans développer d’ulcère d’estomac.

«Beurk! J'aime pas ça!» Combien de fois nous heurtons-nous au dégoût qui s'empare de notre enfant à la simple vue d'une feuille de salade ou d'une lentille dans son assiette?

Tout d'abord, il faut savoir que préparer un menu spécial à notre rejeton pour éviter les confrontations à la table ne représente clairement pas une stratégie gagnante à long terme. «En lui offrant toujours ce qu'il connaît et qu'il aime, on ne lui permet pas d'élargir son répertoire alimentaire», spécifie Marie Breton, nutritionniste et coauteure du livre À table les enfants!

«Les tout-petits aiment ce qu'ils connaissent et ils connaissent ce qu'ils voient souvent, renchérit Stéphanie Côté, nutritionniste pour le projet Nos Petits Mangeurs d'Extenso, le centre de référence en nutrition de l'Université de Montréal. Ça peut prendre de 15 à 20 expositions à un nouvel aliment avant qu'un enfant l'accepte dans son assiette. L'erreur commise par plusieurs parents est d'arrêter de lui présenter l'aliment après quelques refus, ce qui met un frein au développement de son goût.»

Faire goûter sans dégoûter

Il faut se montrer rusé comme un renard pour encourager notre renardeau à élargir ses horizons alimentaires sans le forcer. Le supplier ou le menacer peut également l'amener à créer de mauvaises associations. (Il suffit de se remémorer notre première expérience avec un mets que l'on déteste... Elle est sans doute négative!)

On présente toujours un nouvel aliment à notre enfant avec d'autres qui lui sont plus familiers et vers lesquels il peut se tourner. L'intrus dans l'assiette s'offre en petite quantité et apprêté de différentes façons: le chou-fleur, par exemple, peut se préparer à la vapeur, en gratin, en sauté ou en potage.

Puis, on ne sous-estime pas l'influence qu'on a sur notre rejeton, le modèle qu'on représente pour lui. «On ne répétera jamais assez que les repas en famille sont importants, souligne Stéphanie Côté. Lorsqu'on mange avec un enfant et qu'il nous voit avaler de tout avec appétit, ça le stimule à avoir envie de goûter. À l'inverse, quand on n'aime pas un aliment, on essaie de rester neutre pour ne pas l'influencer négativement.»

Surtout, on lâche prise et on évite d'accorder trop d'importance à ce qui est mangé ou non aux repas. La clé, c'est la persévérance... sans insistance!

 
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