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Finances: bien planifier son congé de maternité

Finances: bien planifier son congé de maternité

IStock Photographe : IStock Auteur : Coup de Pouce

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Finances: bien planifier son congé de maternité

Prestations de maternité et parentales, cotisations au régime de retraite, primes d’assurances collectives, indemnités de la CSST, planifier son congé de maternité est un véritable casse-tête financier! Trucs pour s’y retrouver.

Planifier financièrement son congé de maternité, c'est possible! Il suffit d'adapter son budget à sa réalité et d'avoir la discipline nécessaire pour le respecter. Tout d'abord, on ajuste ses dépenses à venir à son budget actuel en évaluant les coûts liés à la naissance de bébé (poussette, lit, habillement, siège d'auto, accessoires) et en revoyant à la baisse son niveau de vie (restaurant, cinéma, achat de vêtements, etc.).

Ensuite, on n'oublie pas de prendre en compte les déductions fiscales auxquelles on aura droit en tant que nouveau parent. Le site de Revenu Québec nous apprend en quoi consiste la mesure de Soutien aux enfants, alors que celui de l'Agence de revenu du Canada nous renseigne sur la Prestation fiscale canadienne pour enfants et la Prestation universelle pour la garde d'enfants. Même s'il est difficile de connaître ces montants à l'avance, il est possible de les estimer.

Puis, on évalue sa future baisse de revenu en fonction de ses prestations et autres indemnités parentales. Pour établir le montant des prestations, le Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) se base sur les 52 semaines de salaire précédant la période de versement. On peut en avoir un aperçu en utilisant l'outil de simulation accessible sur le site d'Emploi et Solidarité sociale du Québec.

Choisir un régime d'assurance parentale

Pour être admissible au Régime québécois d'assurance parentale, il faut être résidant canadien à la date du début de la période pendant laquelle on recevra les prestations, avoir cessé de travailler ou avoir connu une diminution d'au moins 40% de son salaire et avoir gagné un revenu assurable d'au moins 2000$ au cours de la période de référence, et ce, peu importe le nombre d'heures travaillées.

Deux possibilités s'offrent alors à nous: le régime de base et le régime particulier. Le régime de base verse à la mère 18 semaines de prestations à 70% du salaire brut, cinq semaines de prestations au père à 70% du salaire brut et 32 semaines à l'un ou l'autre des parents, les sept premières à 70% du salaire brut et les 25 autres à 55%.

D'une durée moins longue, le régime particulier offre des prestations plus élevées, soit 15 semaines à 75% du salaire brut à la mère et trois à un taux de 75% au père, puis 25 semaines à 75% à l'un ou l'autre des parents.

Et si on n'a pas travaillé dans la dernière année?

Si, par exemple, on a été dans l'incapacité de travailler et d'avoir un revenu assurable dans l'année précédente, qu'on a reçu des indemnités de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), des prestations d'assurance emploi, des indemnités de la société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ou des prestations du RQAP, le Régime peut remonter jusqu'à 104 semaines en arrière pour établir le montant des prestations.

Après son congé de maternité, Myriam est retournée au travail... enceinte de 12 semaines! Cette deuxième grossesse étant à risque, elle n'a repris son poste que deux semaines, avant d'être mise au repos jusqu'à l'accouchement. «Malgré cela, j'ai eu droit aux mêmes prestations qu'à mon premier bébé», raconte-t-elle soulagée.

Finances et retrait préventif

Si notre emploi peut mettre en danger notre santé ou celle de notre enfant à naître, il est possible de présenter une demande pour être affectée à d'autres tâches qui ne comportent aucun risque. Lorsque des modifications au poste de travail ou à l'affectation sont impossibles, on peut effectuer une requête de retrait préventif auprès de la CSST.

L'employeur nous verse notre salaire habituel pendant les cinq premiers jours ouvrables qui suivent le retrait préventif. Pendant les 14 jours civils suivants, on reçoit une indemnité qui équivaut à 90% de notre salaire net. L'employeur verse cette dernière, et la CSST le rembourse. Par la suite et jusqu'à quatre semaines avant la date prévue de l'accouchement, la Commission continue de nous verser directement des indemnités équivalant à 90% de notre revenu net. Celles-ci ne sont pas imposables.

Régime de pension et assurances collectives

Le régime de pension et les assurances collectives sont des dépenses auxquelles il faut songer pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Certains régimes de pension agréés (RPA), dont ceux à prestations déterminées, permettent aux employés de racheter des droits à la rente correspondant à une partie ou à la totalité de la période pendant laquelle il n'y a pas eu de contribution. Les régimes publics de pension, comme celui de la CARRA (fonction publique du Québec, réseau de l'éducation et réseau de la santé et des services sociaux, offrent le rachat d'années de service, une option avantageuse puisqu'ils sont indexés régulièrement. Par contre, du côté des régimes privés, rares sont les employeurs qui offrent cette possibilité.

Une fois le congé de maternité terminé, il est possible de racheter les années de service au moyen d'un paiement forfaitaire couvrant la totalité du montant ou d'effectuer des versements mensuels. C'est ce qu'a fait Julianne, une enseignante. «Pendant mon congé de maternité, je devais payer environ 38$ par semaine pour mes assurances collectives et 68$ pour mon régime de retraite. J'ai laissé tomber. Il ne me serait plus rien resté dans les poches! J'ai fait des versements mensuels à mon retour au travail», explique-t-elle.

L'institution financière où travaillait Sophie lui a accordé un supplément pour combler en partie l'écart entre son revenu normal et sa prestation de congé de maternité. «Avec ça, je recevais 93% de mon salaire pendant 19 semaines. Mes assurances collectives et mon régime de retraite étaient alors déduits de ce montant. Après cette période, j'ai eu le choix de conserver mes assurances en totalité ou de n'adhérer qu'au volet médicaments. Comme mon plan familial d'assurances collectives me coûtait 137$ par deux semaines, je n'ai gardé que cette dernière option, dont la prime s'élevait tout de même à 73$. Mais j'ai eu droit à mon régime de retraite pour l'année.»

  

 

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