Jeux vidéos, clavardage, lectures passionnantes… toutes les raisons sont bonnes pour que notre jeune ne veuille pas se coucher le soir. Nos conseils pour qu'il dorme, enfin.

Tous les soirs, c'est la bataille pour faire coucher notre fils de 11 ans. Et, même s'il va au lit à une heure raisonnable, il ne s'endort pas avant 22 h 30. Comme de raison, le matin, impossible de le tirer du lit! Un ado type, confirme Évelyne Martello, infirmière à la Clinique du sommeil du CHU Sainte-Justine et auteure de Enfin je dors... et mes parents aussi (Sainte-Justine, 2007, 120 p., 14,95$). «Les ados ont tant de choses à faire le soir - clavardage, jeux vidéo, télé - qu'ils repoussent l'heure du coucher. Résultat: comme ils doivent se lever tôt pour aller à l'école et que les besoins physiologiques réels en sommeil (de 9 à 10 heures) ne diminuent pas vraiment à l'adolescence, plusieurs souffrent d'un déficit de sommeil.»

La solution est simple, mais nécessite la coopération du principal intéressé: pas de télévision, d'ordinateur, de jeux vidéo ou d'exercice physique intense au moins une heure avant le coucher. Il est également bon de précéder ce moment d'un rituel relaxant: bain, douche, musique douce, lecture de magazine ou d'une BD (pas de roman passionnant qui risque de le tenir éveillé). Si on doit devancer l'heure du coucher, on y va graduellement (15 minutes aux deux soirs). On évite toutefois de l'obliger à aller au lit trop tôt. S'il met une heure ou deux à s'endormir, c'est inutile. Mieux vaut qu'il se couche un peu plus tard (21 h ou 21 h 30 paraît raisonnable à 11-12 ans), mais s'endorme plus vite. Certains ados comblent leur déficit de sommeil en dormant plus longtemps le week-end. Ça va s'il s'agit d'une heure ou deux, mais, si notre jeune dort jusqu'à 11 h ou midi, il risque de décaler son rythme de sommeil. Même chose s'il fait une sieste en revenant de l'école, une habitude à bannir si elle l'empêche de s'endormir le soir.