6-12 ans

Mon enfant a-t-il besoin d’un psychologue?

Mon enfant a-t-il besoin d’un psychologue?

Mon enfant a-t-il besoin d’un psychologue? Photographe : istockphoto.com Auteur : Amélie Cournoyer Source : Coupdepouce.com

6-12 ans

Mon enfant a-t-il besoin d’un psychologue?

Quand doit-on faire appel aux services d’un psychologue pour son enfant, et à qui s’adresser? Une psychologue spécialisée dans l’enfance et la famille nous en dit plus.

On constate une baisse soudaine des résultats scolaires de notre enfant? Il a de la difficulté à se concentrer ou à dormir? Il est plus colérique qu’à l’habitude ou a toujours la larme à l’œil? «Lorsqu’on remarque une modification importante dans le fonctionnement quotidien de l’enfant, il faut tout d’abord prendre le temps de l’observer. Ensuite, on valide auprès de lui ce qui ne va pas: on lui parle de nos observations et on lui demande comment on peut l’aider», propose Dre Marie-Ève Brabant, psychologue spécialisée dans l’enfance et la famille.

Parfois, consacrer plus de temps et d’attention à son enfant qui vit une difficulté peut être suffisant pour l’aider à la surmonter. Cela peut vouloir dire élaborer des stratégies avec lui pour l’aider à se motiver à aller à l’école ou pour diminuer son anxiété, par exemple. Mais ça peut aussi passer par le jeu ou le sport, tout simplement.

Si on réalise qu’on a besoin d’une aide extérieure, on en discute avec notre enfant avant de se plonger dans le bottin des psychologues. On lui montre ainsi qu’on prend la situation au sérieux et que c’est important pour nous de lui venir en aide. Et ça permet de l’impliquer dès le départ dans la démarche. Pour les plus jeunes (à partir de cinq ans), on peut tout simplement dire qu’on rencontrera une personne qui nous aidera, qui nous donnera des trucs.

Quand et qui consulter?

Il n’y a pas d’âge ni de moment idéal pour faire appel à un psychologue. «Souvent, les parents prennent rendez-vous lorsque la situation est devenue trop difficile pour eux ou pour l’enfant, note Marie-Ève Brabant. Il n’est jamais trop tard, mais c’est souvent dans l’urgence.» Elle ajoute: «Il y a beaucoup de travail qui peut être fait en prévention; c’est donc préférable de ne pas attendre trop longtemps avant d’aller chercher de l’aide.»

Les motifs de consultation sont variés: anxiété, gestion des émotions, troubles de comportement ou d’apprentissage, déficit d’attention, intimidation, etc. Les parents peuvent aussi demander un coaching parental, que ce soit pour l’alimentation ou le sommeil, ou encore pour aborder certaines questions comme le deuil ou la séparation, par exemple.

Puisqu’il existe différentes approches théoriques à la psychologie, il est recommandé de magasiner son psychologue avant d’arrêter son choix. Le site web de l’Ordre des psychologues du Québec (www.ordrepsy.qc.ca) permet entre autres de faire une recherche par région, par motif de consultation ou par approche théorique (psychodynamique/analytique, cognitive/comportementale, systémique/interactionnelle). Le site regorge d’une foule d’informations sur les services psychologiques.

Deux choses importantes à préciser: ce n’est pas parce qu’on cogne à la porte d’un psychologue qu’on s’engage à le rencontrer pendant plusieurs mois (parfois, quatre ou cinq rencontres suffisent). De plus, le psychologue ne prescrit pas de médication; il peut recommander d’y avoir recours, sans plus.

Finalement, l’enfant ne doit pas sentir qu’il y a quelque chose de honteux à aller chez le psy. «On peut lui expliquer que, lorsqu’on est malade, on va voir un médecin et que, lorsqu’on est anxieux, on va voir un psychologue. Pour l’enfant, je suis une personne-ressource, au même titre qu’une orthophoniste ou une orthopédagogue», conclut Marie-Ève Brabant.

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