Avant même de savoir lire, l'enfant peut développer le goût des livres grâce à la prélecture. Une orthophoniste nous explique ce que cela implique.

La prélecture, ou l'éveil à la lecture, pave la voie à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, et soutient la réussite scolaire en général. «Cela permet à l'enfant qui ne sait pas encore lire de développer un intérêt pour l'écrit, explique Marie-Ève Bergeron-Gaudin, orthophoniste à la clinique Enoya. Il acquiert aussi des habiletés et des attitudes qui favoriseront ses compétences scolaires: il comprend que ce qui est écrit a une signification, reconnaît des lettres, apprend que certains mots riment et qu'on lit de gauche à droite, améliore son vocabulaire, aime se faire lire des histoires...»

La meilleure façon d'éveiller notre mousse au plaisir de lire? La lecture partagée, où on dialogue avec lui. Dès ses premiers mois, on peut lui décrire les images d'un livre cartonné qu'on le laisse manipuler et même mordiller à sa guise. Vers un an, on imite les voix des personnages, les cris des animaux; on lui demande de pointer des objets et des couleurs. On commence aussi à le faire participer en lui posant des questions simples comme «Dans l'histoire, qui a caché le cadeau?». «On s'ajuste à son âge, dit Marie-Ève Bergeron-Gaudin. Par exemple, à quatre ou cinq ans, il peut répondre à des questions sur les sentiments des personnages ou imaginer une suite à l'histoire.» Mais attention: on dose nos interventions de sorte qu'il n'ait pas l'impression de passer un test chaque fois qu'on lui fait la lecture. Lire doit demeurer un moment agréable.  

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