De l'avis de plusieurs experts, certaines destinations soleil comme la Floride et les îles Caraïbes pourraient perdre une part de leur marché touristique. On s'attend à ce qu'elles soient boudées par les voyageurs qui, de plus en plus, craignent de se faire surprendre par un ouragan.

Le sud de l'Europe pourrait aussi ressentir l'onde de choc. L'accroissement des périodes de canicule durant l'été risque de faire fuir les touristes. Les îles Canarie, la Crête ou la Côte Amalfi pourraient devenir des destinations de printemps et d'automne exclusivement. Les pays scandinaves se retrouveront en tête de liste pour les vacances d'été chez les Européens.

Québec en hiver et tourisme

Est-ce dire que de ce côté de l'Atlantique, le Québec pourrait tirer son épingle du jeu et accueillir de plus en plus de visiteurs étrangers? Question difficile. En hiver, il sera plus ardu d'attirer les touristes en misant sur la neige. Les périodes de gel et dégel font déjà bien des ravages. Rappelons que le Québec a déjà compté 125 stations de ski alpin. Aujourd'hui, seulement 83 sont encore actives. Charles Désourdy, président de SkiBromont, estime qu'il n'en restera que 50 d'ici dix ans.

En contrepartie, la saison de golf dans la Belle Province devrait s'allonger d'environ trois semaines, d'ici 2080. De façon générale, on s'attend à ce que certaines activités estivales puissent commencer aussi tôt qu'au mois d'avril, pour ne finir qu'en octobre. Un nouveau festival fera-t-il son apparition au mois de mai?

Le plus cocasse dans cette histoire, c'est que les voyageurs, par leurs déplacements en avion, font partie des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Seront-ils prêts à moins voyager pour réduire leur empreinte écologique et protéger les destinations qu'ils ont toujours aimées?

On peut en douter¿