Grand moment de fierté. Mon fils vient de terminer Fondation, d' Isaac Asimov. Bon, on ne part pas en peur. C'est un ado, c'était pour un travail scolaire, et il a fallu le menacer de mort ou pire (confiscation de Touch) pour l'aider en ce sens. Mais quand même... Il est passé au travers, et une graine est semée: il a lu de la science-fiction. [caption id="attachment_8089" align="alignleft" width="300" caption="Isaac qui? — Asimov, monsieur."] [/caption] Bon, évidemment, avec la tendance actuelle aux films de super-héros, les adaptations de Tolkien et la nouvelle mouture de Star Trek (excellente, soit dit en passant), il en VOIT beaucoup. Mais voir et lire, c'est pas pareil. Ça ne fait pas travailler les mêmes muscles: la lecture sollicite les méninges, alors que la télé et le cinéma font surtout travailler les globes oculaires et les fessiers. Mais je m'égare. Mon fils a LU de la science-fiction, et j'espère qu'il aimera autant que moi ce genre littéraire mal aimé. Mal aimé à raison dans la mesure où il produit un sacré paquet de romans-poubelle. Mais mal aimé à tort dans la mesure où il ose aller bravement «where no man has gone before», comme dirait le capitaine Kirk. Avouez que, pour le dépaysement, la science-fiction est dure à battre. Il n'y a qu'elle pour nous offrir des mondes où le temps s'écoule à l'envers ( À rebrousse-temps, de Philip K. Dick), où les nazis ont gagné la Seconde Guerre mondiale ( L'Homme dans le haut-château, du même), où, les humains ayant disparu, l'espèce dominante est l'espèce canine ( Demain les chiens, de Clifford D. Simak)... Bref, à tous les chanceux qui n'ont pas encore lu Asimov (chanceux, car leur plaisir est à venir), je recommande chaudement, comme à mon fils, la série des Fondation et aussi celle des robots. Vous aimeriez me suggérer un titre? Ne vous gênez pas. Je suis en train de lire La Guerre et la Paix, et pour l'instant, je m'emmerde solide.