Loisirs et culture

Entrevue avec Jean-Carl Boucher

Entrevue avec Jean-Carl Boucher

  Photographe : Mari Photographie

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Entrevue avec Jean-Carl Boucher

Parfois, Jean-Carl Boucher se fait interpeller sous le nom de Ricardo; normal quand on est en quelque sorte l’alter ego du réalisateur Ricardo Trogi. Pour la troisième fois après 1981 et 1987, il renoue avec ce personnage devenu jeune adulte, prêt à aller jusqu’en Italie pour conquérir l’amour de sa vie.

Aurais-tu aimé vivre à l’époque de la jeunesse de Ricardo?

Je pense que oui. Les choses me semblent plus simples, les gens, plus proches de leurs émotions, et ça s’entend à travers la musique des années 1980. D’autant plus que je ne suis pas un grand amateur des réseaux sociaux d’aujourd’hui. À dire vrai, je trouve ça un peu angoissant.

Depuis le début de cette trilogie, tu as beaucoup changé, notamment sur le plan physique. Tes rapports avec le réalisateur ont-ils changé, eux aussi?

C’est impossible de ne pas changer en 10 ans. Nous avons tous les deux fait de bons coups, eu des épreuves, mais notre grande complicité est toujours là, même entre les films. Avec les années, Ricardo se permet d’être plus exigeant envers moi. Je cours beaucoup dans 1991! Au final, ce qu’il veut, c’est que je le fasse rire, pas que je l’imite!

Bien des gens affectionnent le personnage de la mère, interprétée par Sandrine Bisson. Crois-tu, toi aussi, que Ricardo devrait lui consacrer un film?                                                                                     

C’est un personnage extraordinaire! Ça ne serait pas une mauvaise idée, mais j’ignore ce qu’en pense Ricardo. Une chose est sûre, j’adore tourner avec Sandrine, qui ne lui ressemble pas du tout. Je n’ai aucun problème à m’effacer devant elle, à avoir peu de dialogues. Sinon, l’effet serait moins comique.

Tu as réalisé plusieurs courts métrages (Six mois, Premier étage). Serais-tu capable de choisir entre le métier d’acteur et celui de réalisateur?                                                                                                         

En réalisant, on joue aussi, surtout à travers la direction d’acteur. Je n’aime pas moins jouer, mais on ne le fait pas si souvent et, sur un plateau de tournage, c’est long entre les prises pour quelqu’un qui, comme moi, aime être occupé. La réalisation touche le jeu et la technique, tout en me permettant de voir mes rêves en images.

1991, EN SALLE DÈS LE 27 JUILLET

 

CV

1994 Naissance à Regina, en Saskatchewan.

2007 Débuts dans la série télévisée Les Kiki Tronic, diffusée à Télé-Québec. Au cinéma, joue dans Un été sans point ni coup sûr, de Francis Leclerc.

2008 Incarne Ricardo Trogi pour la première fois dans 1981, de Ricardo Trogi.

2011 Médium saignant, premier court métrage en tant que réalisateur.

 

SUR SON RADAR

BERNHARI

«Auteur-compositeur-interprète curieux et cultivé, c’est quelqu’un d’extraordinaire et de talentueux que je n’hésite pas à qualifier de nouveau Claude Dubois.»

 

IL A DIT:

«Quand j’étais petit [...], mon père venait me réveiller pour qu’on regarde des films ensemble. C’est un des seuls trucs qui l’intéressaient et que je comprenais vraiment. Il m’a montré Pulp Fiction quand j’avais sept ans.»
– La Nouvelle (Sherbrooke), 13 août 2014, p. 14

 

UNE ŒUVRE MARQUANTE

LOST IN TRANSLATION (2003), de Sofia Coppola

«Un film sensible, drôle et réconfortant. Dans mon métier, on se trouve souvent à l’extérieur, loin de chez soi, mais pas nécessairement à Tokyo! Cette œuvre décrit bien les questionnements d’un acteur.»

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