Avant d'interpréter le rôle de cet architecte forcé de remettre en question sa vie conjugale après une aventure, quelle image aviez-vous de Denys Arcand? Celle d'un homme relativement secret, un intellectuel d'une grande culture, un observateur un peu acide de notre monde. Par contre, j'ai vite découvert un cinéaste calme, qui prend le temps de bien faire les choses. À ses côtés, on ne ressent jamais la pression du plateau de tournage: c'est rare!

Non seulement vous portez le film sur vos épaules, mais vous partagez l'écran avec des actrices chevronnées comme Marie-Josée Croze et Mélanie Thierry. Elles sont jeunes, mais quelle imposante feuille de route! Travailler avec des gens aussi talentueux, c'est comme faire partie d'une équipe sportive formée de très bons joueurs: tu es obligé de te dépasser.

Le film comporte plusieurs scènes de nudité. Est-ce un défi particulier pour un acteur? Je suis assez pudique, mais si le scénario l'exige... Je ne connais aucun acteur heureux de tourner nu et, contrairement à ce que les gens croient, c'est très technique. Il faut suivre les indications du réalisateur et être au service de sa vision.

(Sortie en salle: mai 2014)