Argent et consommation

32 conseils pour une maison plus verte

32 conseils pour une maison plus verte

Auteur : Coup de Pouce

Argent et consommation

32 conseils pour une maison plus verte

Consommation d'énergie
Même si l'hydroélectricité est une énergie verte, la conserver reste essentiel: construire un barrage électrique exige énormément de ressources et inonde le territoire, ce qui affecte la faune et la flore.

Appareils électroménagers
1. On se familiarise avec les étiquettes ÉnerGuide et Energy Star de Ressources naturelles Canada. ÉnerGuide compare la performance énergétique annuelle moyenne d'un appareil électroménager par rapport aux autres de la même catégorie. On peut donc voir d'un coup d'oeil si le coût en électricité du modèle qui nous intéresse sera élevé. ÉnerGuide classe aussi les systèmes de chauffage et de climatisation (ÉnerGuide). L'homologation Energy Star garantit que les réfrigérateurs, cuisinières ou laveuses qui l'affichent sont les plus écoénergétiques de leur catégorie. Hydro-Québec et Gaz Métro offrent des rabais aux acheteurs d'appareils Energy Star: de 50$ pour un réfrigérateur à 600$ pour une chaudière. Energy Star s'applique également, entre autres, aux appareils électroniques et aux portes et fenêtres (Energy Star ).

Isolation
2. On fait lentement le tour de la maison avec une bougie allumée: si la flamme vacille, il y a un courant d'air quelque part! On porte une attention particulière à la trappe menant au grenier, au pourtour des fenêtres et des portes et aux ouvertures par lesquelles passent les câbles, la ventilation ou la plomberie. Et on bouche tous les trous.
3. On isole les murs et le toit avec des matières naturelles. La cellulose, composée essentiellement de papier journal usagé, est un meilleur choix que le polystyrène, car elle est renouvelable et recyclée, tandis que le polystyrène est un dérivé du pétrole (une ressource qui tire à sa fin). Par contre, installer un isolant en cellulose est plus compliqué et requiert des équipements spéciaux (cellulose: 0,16$ à 0,90$ le pi2, selon du degré d'isolation, dans certaines quincailleries; polystyrène: 0,50$ à 1,06$ le pi2, selon la qualité, dans les quincailleries).
4. On s'inscrit aux programmes Éconologis ou Rénoclimat de l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. Éconologis s'adresse aux ménages à faible revenu. Sur un simple appel, des techniciens font l'évaluation énergétique de notre maison ou de notre appartement et isolent gratuitement portes et fenêtres (pour la liste des organismes accrédités pour faire ces visites: Éconologis, 1-877-727-6655). Rénoclimat s'adresse aux propriétaires de maisons unifamiliales jumelées et en rangée. Lors d'une première visite, au coût de 150$ à 200$, des experts localisent les sources de courants d'air et font une évaluation énergétique du domicile. Ils nous recommandent ensuite par écrit les rénovations à réaliser. Si on s'y met en moins de 18 mois, on obtient une deuxième visite (gratuite) pour en mesurer les effets. Si les gains énergétiques sont suffisamment importants, on reçoit une subvention maximale de 5 000$ de Ressources naturelles Canada et de 6 000$ d'Hydro-Québec (Rénoclimat ou 1-866 266-0008).

Portes et fenêtres
5. L'hiver, on pose une mince pellicule de plastique transparent sur nos fenêtres. L'air emprisonné entre la fenêtre et le plastique devient un isolant s'il remplit un espace d'au moins 3 à 4 cm.
6. Si on change nos fenêtres, on opte pour des modèles à battant ou à auvent, qui s'ouvrent respectivement comme une porte ou le coffre d'une voiture. Elles sont plus étanches que les fenêtres à guillotine ou coulissantes, où les deux parties vitrées glissent l'une sur l'autre. On privilégie également les fenêtres munies de deux ou trois parois vitrées plutôt que d'une seule. L'air ou l'argon entre chacune forme un isolant naturel. Les fenêtres avec des vitrages à faible émissivité sont aussi un bon choix: elles sont recouvertes d'une mince couche métallique, invisible à l'oeil nu, qui laisse la chaleur à l'intérieur l'hiver et à l'extérieur l'été.
7. On évite les portes vitrées, qui isolent moins bien que celles en acier ou en bois. On évite aussi celles en chlorure de polyvinyle (PVC): elles résistent bien au froid, mais dégagent du chlore sous l'effet des rayons ultraviolets.

Au jardin
8. On se protège de la chaleur du soleil en plantant des arbres au sud, à environ 3 m de la maison. L'hiver, on ne perdra rien des rayons puisqu'ils passeront à travers les branches dénudées. Au nord, on plante plutôt des conifères pour se protéger des bourrasques de la saison froide.Consommation d'eau
L'eau qu'on laisse couler dans le lavabo ou ruisseler sur l'asphalte se retrouve dans les usines d'épuration. Or, plus les volumes d'eau y sont importants, plus les coûts grimpent et moins il reste d'argent pour des traitements plus sophistiqués. Résultat: notre eau est de moins bonne qualité.

Dans la maison
9. Si on change notre toilette, on envisage d'acheter un modèle à deux chasses. Ceux-ci utilisent 3 ou 6 L d'eau pour évacuer la cuvette plutôt que 13. Les prix varient grandement selon les modèles, mais, en général, dans les quincailleries, une toilette à double chasse peut coûter de 100$ à 150$ de plus qu'une toilette à chasse simple.
10. Deux gadgets peuvent réduire notre consommation d'eau: les aérateurs sur les robinets, pour réduire le volume d'eau utilisé, et l'interrupteur de débit entre la pomme de douche et le tuyau, pour arrêter le jet quand on se savonne (moins de 10$ chacun, dans les quincailleries).

Au jardin
11. On privilégie les végétaux peu sensibles à la sécheresse, comme l'œillet, la lavande, l'avoine bleue ou le berbéris. On réduit le nombre d'annuelles, qui nécessitent énormément d'eau pour fleurir tout l'été.
12. On réserve les revêtements durs aux endroits où on circule beaucoup et où on mange. On augmente ainsi la quantité d'eau de pluie qui pénètre dans le sol et on minimise celle qui finit dans les égouts. Par ailleurs, on choisit des revêtements qui laissent passer l'eau, comme les cailloux. Enfin, si on opte pour des dalles, on laisse un espace entre chacune.
13. Pour diminuer les arrosages et profiter au maximum de l'eau de pluie, on crée un jardin pluvial, aménagé dans un espace légèrement enfoncé où l'eau s'accumule naturellement. Au besoin, on ajoute du sable ou des cailloux pour que notre jardin se draine en un ou deux jours.
14. On se procure un récupérateur de pluie pour arroser notre jardin. Il suffit de le placer sous la gouttière et d'y visser le tuyau d'arrosage (environ 50$, dans certaines jardineries).
15. Pour savoir si notre terrain a besoin d'eau, on installe une petite tasse graduée dans un espace ouvert et on la vide une fois par semaine. Si elle contient 50 mm d'eau ou plus, on n'a pas besoin d'arroser.
16. On arrose nos plates-bandes avec un tuyau suintant ou de trempage. L'eau arrive directement dans le sol plutôt que sur les feuilles, ce qui réduit l'évaporation (environ 15$, dans les quincailleries).
17. Dans les zones du jardin où on circule peu, on diminue les arrosages en remplaçant le gazon par un couvre-sol comme le trèfle blanc ou le lotier, qui résistent mieux à la sécheresse.Rénovations
Pour savoir si un matériau de construction est écologique ou non, on se demande d'où il vient, comment il a été produit, à quel point il est durable, s'il est recyclable et quel entretien il exige. S'il vient de l'autre bout du monde, le transporter a demandé beaucoup d'énergie et a dégagé une bonne dose de gaz à effet de serre. Le plastique, quant à lui, est issu du pétrole, une ressource non renouvelable, et difficile à recycler.

18. On évite l'aggloméré de bois traditionnel, fabriqué avec une colle qui comporte de l'urée formaldéhyde, un composé toxique. Cet aggloméré émet aussi des composés organiques volatils (COV), qui contribuent au smog. On choisit plutôt le contreplaqué, qui contient beaucoup moins de colle, ou l'aggloméré de bois Goodfellow, avec une colle à base de soja, sans formaldéhyde. Si on doit se servir de panneaux qui contiennent du formaldéhyde, on scelle toutes leurs surfaces brutes avec une couche de peinture à l'eau pour y emprisonner les polluants (aggloméré de bois: 9$ à 18$; contreplaqué: 16$ à 27$; aggloméré de bois sans formaldéhyde: 36$ à 40$; ces prix valent pour des panneaux de 4 pi x 8 pi).
19. On privilégie le bois certifié par le Forest Stewardship Council (FSC), garantie d'une bonne gestion des forêts. On trouve des planchers, madriers ou portes en bois FSC dans plusieurs régions du Québec. Une partie du bois vendu chez Home Depot est certifiée, mais ce bois n'est pas disponible dans l'ensemble de ses magasins. Pour plus de détails sur le bois FSC: Le Forest Stewardship Council .
20. On évite les couvre-sols dérivés du pétrole, comme le vinyle, ou les tapis à base d'oléfine ou de polypropylène. On préfère les matières naturelles comme la céramique, le bambou, le bois massif ou le linoléum. Ceux-ci ne dégagent pas de COV, se renouvellent rapidement, se recyclent mieux ou durent plus longtemps. Les moquettes à base de fibres naturelles comme le sisal, la laine ou la noix de coco sont aussi de bons choix. Leur prix et leur entretien équivalent à ceux des autres moquettes. On les trouve dans les magasins de décoration et dans certaines quincailleries.
21. On envisage l'achat de matériaux de construction usagés, qu'il s'agisse de briques, de bois, de baignoires, de fenêtres ou de poignées de porte. On les examine attentivement pour s'assurer qu'ils sont de bonne qualité: par exemple, que la brique ne s'effrite pas et que le bois est bien solide. Pour les trouver: Le Répertoire québécois des recycleurs, récupérateurs et valorisateurs de Recyc-Québec (sous l'onglet «Répertoires»), Le rebut global (sous l'onglet «Petites annonces»), Éco-Réno (514-725-9990), Montréal ReStore d'Habitat pour l'humanité (514-907-8991).
22. On recycle nos déchets de chantier pour éviter d'encombrer les sites d'enfouissement. Pour trouver un point de collecte, on consulte le Répertoire québécois des recycleurs, récupérateurs et valorisateurs.

Ameublement et décoration
23. On accroche des rideaux en fibres naturelles comme le coton, le lin ou la laine. On s'assure aussi que le tissu a été le moins possible transformé par des teintures chimiques ou des traitements anti-taches.
24. Comme les meubles à base de bois FSC sont rares et chers, on peut se tourner vers les meubles usagés ou manufacturés localement. Le répertoire de l'Association des fabricants de meubles du Québec permet de faire des recherches par type de meuble et par matériau (514-866-3631).
25. On choisit des accessoires (lampe, tabouret, coussins) fabriqués avec des matériaux recyclés. Quelques fabricants: Zed recyclage décoratif (514-264-0264), Gogofrisette (514-728 3619), Organic Design (819-843-9071).
26. On utilise des peintures au latex certifiées Éco-Logo, qui émettent peu de COV. Plusieurs entreprises connues ont certifié certains de leurs produits, entre autres Sico et Benjamin Moore (Programme Éco-Logo, 1-800-478-0399). On peut aussi essayer les peintures recyclées Boomerang: leur qualité équivaudrait à celle des peintures traditionnelles (Peintures récupérées du Québec, 819-758-5497).Entretien ménager
27. On évite les produits d'entretien classiques, qui contiennent des phosphates, du laurylsulfate ou de l'EDTA, des ingrédients durs pour l'environnement ou la santé. On choisit plutôt des nettoyants tout usage ou des détergents à lessive à base de savon pur et d'huiles essentielles, comme Bio-Vert, Nature Clean ou Attitude. Un autre bon choix: les produits qui respectent les normes de biodégradation de l'Organisme de coopération et de développement économique (OCDE), comme le savon à lessive La Parisienne biodégradable. Ces nettoyants sont offerts dans les magasins d'aliments naturels, et dans quelques pharmacies et magasins d'alimentation.

28. On oublie l'eau de Javel classique dont le chlore se transforme en sous-produits cancérigènes. On se tourne plutôt vers les produits à base de peroxyde d'hydrogène comme le Javellisant à oxygène actif Le Choix du Président.
29. Pour s'assurer qu'un produit est aussi écologique qu'il le prétend, on recherche le logo Éco-Logo ou le sceau de l'OCDE. On peut aussi consulter le site Internet des compagnies. Les nettoyants Attitude, par exemple, ne portent aucun logo écologique, mais ils sont tous à base d'huiles essentielles et d'ingrédients naturels.

Jardinage
30. On applique une couche d'environ 5 cm de paillis autour de nos arbustes et de nos plantes. Le paillis réduit les besoins d'engrais et d'eau parce qu'il protège les racines, revitalise le sol et réduit l'évaporation.
31. On laisse les feuilles mortes là où elles tombent. Elles apportent une foule d'éléments nutritifs aux plantes. On les déchiquette avec la tondeuse avant qu'elles pénètrent dans le gazon.
32. On privilégie les plantes indigènes comme le lys du Canada, les liatrides, le panic raide ou l'orchidée sabot de la Vierge. Parce qu'elles sont mieux adaptées au climat d'ici, elles seront moins sujettes aux maladies et attireront davantage les oiseaux, les papillons et les insectes. Résultat: notre aménagement sera plus vivant, plus diversifié et en meilleure santé.

Pour en savoir plus
Suggestions de livres:
  • La Maison écologique, sous la direction de Maurizio Corrado, De Vecchi, 2005, 216 p., 46,95$.
  • Fleurs et jardins écologiques: l'art d'aménager des écosystèmes, par Michel Renaud, B. Dumont, 2005, 350 p., 39,95$.
  • Solutions écologiques en horticulture: pour le contrôle des ravageurs, des mauvaises herbes et des maladies, par Édith Smeesters, Broquet, 2005, 188 p., 22,95$.

    Sur Internet
  • Archibio, Groupe d'intervention en habitation écologique (514-985-5734).
  • Maison saine, Société canadienne d'hypothèques et de logement.
  • La maison du 21e siècle.
  • Écohabitation, (514-985-0004).
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