Conseils pratiques

Planification des repas: comment s'organiser

Planification des repas: comment s'organiser

  Photographe : Coup de Pouce

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Planification des repas: comment s'organiser

Planifier les menus de la semaine est l'un des meilleurs moyens d'alléger nos soirées. Voici des conseils pour le faire le plus efficacement possible.

Chaque soir, semaine après semaine, la même question nous assaille: «Qu'est-ce qu'on mange?» La tension monte d'un cran et on se demande comment on va y arriver. On y arrive toujours, mais on aimerait bien que ce soit un peu moins éprouvant. Il n'y a qu'une solution: planifier. C'est le secret pour mieux gérer notre stress et les restes, et limiter les occasions où on se retrouve au resto, faute d'ingrédients ou de temps pour cuisiner. On craint que trop d'organisation ne nous coupe l'inspiration? Au contraire, il est bien plus facile de penser à nos menus de la semaine à tête reposée que de chercher l'inspiration au moment critique, cinq minutes avant le souper.

La planification est avant tout une affaire de gros bon sens: en développant quelques réflexes avant d'aller à l'épicerie, sur place et au retour à la maison, on se débrouillera mieux toute la semaine. Et, au fil du temps, planifier deviendra pour nous une seconde nature.

Planification des repas: pour des préparatifs efficaces

1. On feuillette les circulaires La circulaire est un excellent point de départ pour planifier les menus de la semaine: elle nous fait économiser tout en nous rappelant quels sont les produits frais au fil des semaines et des saisons.

2. On consulte nos agendas Une visite chez le coiffeur mardi, un 5 à 7 jeudi, l'entraînement de hockey du plus vieux dimanche: tout cela aura une incidence sur ce qu'on devra, voudra ou pourra cuisiner. On note donc l'horaire et les activités de chacun avant de dresser la liste des repas.

3. On fait l'inventaire du frigo et des armoires En faisant un brin de ménage dans le réfrigérateur, on voit mieux ce qu'il reste de la semaine précédente. Cela nous permettra également de ranger plus efficacement les denrées fraîches au retour de l'épicerie. On pense à ce qu'on fera des aliments qui n'ont pas trouvé preneur: ils devraient revenir dans les menus planifiés de la semaine. Au moins une fois par mois, on fait aussi l'inventaire du congélateur et des armoires: on vérifie l'état des denrées de base et on ajoute ce qui manque sur la liste.

4. On planifie les menus

  • On inscrit les jours de la semaine sur une feuille.
  • En tenant compte des spéciaux qui ont retenu notre attention et du contenu du frigo, on commence par déterminer les repas du soir, généralement plus élaborés, qui pourront parfois être récupérés pour le lunch du lendemain. Pour se faciliter la vie, Josée Thibodeau, diététiste et auteure, recommande de miser sur nos recettes éprouvées tout en faisant place à quelques nouveautés. «Pour égayer le menu, on se lance un ou deux défis par semaine: explorer les saveurs d'un pays, cuisiner un repas végétarien, apprêter un nouvel ingrédient», suggère-t-elle.
  • On ordonne nos repas dans une séquence logique, qui tient compte de notre agenda et de la fraîcheur des aliments: le jour de l'épicerie et le lendemain, on priorise les ingrédients qui ont une durée de conservation limitée (poisson, bifteck, laitue, fèves germées). On réserve les plats qui exigent plus de temps de préparation au week-end et ceux qui se cuisinent rapidement aux retours tardifs. Vers la fin de la semaine, inutile de définir trop strictement les menus: on s'adaptera à partir de ce qu'il reste dans le frigo.
  • On complète les menus de la semaine en prévoyant les lunchs: il peut s'agir d'une portion de la veille à réchauffer ou d'une salade vite faite avec les restes.
  • On sait pertinemment que certains jours, malgré notre bonne volonté, on n'arrivera pas à cuisiner? On l'inscrit dans l'agenda: resto ou mets préparés! On évitera ainsi les voeux pieux: si on a besoin de ce raccourci pour arriver, on se le permet sans culpabiliser.
  • On évalue le tableau d'ensemble et on le retouche, au besoin, pour équilibrer les menus. Pour que les repas ne soient pas monotones, on varie les ingrédients, les couleurs, les saveurs et les textures. On s'assure aussi d'inclure des aliments de tous les groupes alimentaires.
  • On vérifie si tous nos choix respectent notre budget. On a trois plats qui utilisent des pièces de viande coûteuses? On pourrait penser à changer de coupe ou à en faire une version végétarienne. On essaie aussi de récupérer les mêmes ingrédients dans plusieurs repas. C'est aussi une bonne façon de limiter les pertes: tant qu'à dépenser pour une poignée de persil frais dans une recette, autant en prévoir une autre pour le mettre en vedette!


5. On dresse la liste d'épicerie À partir de nos menus de la semaine, on fait la liste des ingrédients dont on aura besoin. On complète avec les ingrédients de base (lait, oeufs, farine, sucre), quelques passe-partout pratiques (conserves, légumes surgelés, pâtes) et les ingrédients du petit-déjeuner (fruits, céréales, pains, yogourt). Pour plus d'efficacité, on regroupe les articles sur notre liste (fruits et légumes, viandes, produits laitiers, surgelés, etc.) et on les place dans l'ordre des allées à l'épicerie.

Planification des repas: quoi faire tout au long de la semaine

1. On pense au lendemain Après le souper, on prend un moment pour faire le point sur le menu du lendemain. On réserve des portions pour les lunchs, on prépare un sandwich. Si on remet tout le travail au petit matin, on risque de manquer de temps et de manger au resto près du bureau. On jette aussi un oeil à ce qu'on a prévu pour le lendemain soir et on fait quelques préparatifs, s'il y a lieu: on décongèle les viandes, on met les légumineuses à tremper, etc.

2. On note les recettes inspirantes Chaque fois qu'une nouvelle recette retient notre attention, on la conserve: nos trouvailles seront précieuses pour planifier les menus de la semaine. Pour s'y retrouver et ne pas les oublier, on se dote d'un bon système de classement, qu'on adapte au type de recettes qu'on a l'habitude de dénicher. Si on fouine surtout sur les sites Web de recettes et dans les blogues culinaires, on crée un dossier de recettes «à essayer», qu'on met en évidence en haut de la liste de nos favoris. Si on accumule les découpures, on garde nos nouveautés à portée de la main pour les repas de la semaine suivante: quand on les aura testées et adoptées, on pourra ranger nos recettes dans notre reliure à anneaux (si on les range trop vite, on risque de les oublier). On se procure des signets (languettes Post-it, 4,99 $ le paquet de 100, chez Bureau en gros) pour signaler les pages dignes d'intérêt dans nos livres de cuisine.

3. On conserve nos meilleurs menus La semaine a été bonne? On conserve notre liste de menus pour la réutiliser. Après quelques semaines, on en aura plusieurs, qu'on pourra utiliser en rotation: on sauvera ainsi du temps de planification sans que les semaines soient répétitives pour autant.

4. On prend des notes Chaque fois qu'on vide une boîte, une bouteille ou un sac, on le note sur notre prochaine liste.

Pour les spontanées: planifier au jour le jour

On a essayé la planification hebdomadaire et on n'y arrive vraiment pas? On n'a pas à culpabiliser: voir si loin d'avance ne convient pas à toutes. Dans À table en famille, les diététistes Marie Breton et Isabelle Émond signalent que certaines personnes s'en tirent mieux en ne planifiant qu'un jour à la fois. Ça peut être une question de tempérament (on est une cuisinière inventive et inspirée ou on tolère bien le stress) ou d'agenda (on a un horaire imprévisible ou on a du temps pour faire les choses à notre rythme).

Ça nous ressemble? On essaie quand même de penser au menu la veille ou le matin: on pourra mieux gérer les restes et on n'aura pas à retourner trois fois à l'épicerie pour un ingrédient manquant. On s'assure aussi d'avoir des ingrédients de base en tout temps sous la main (produits surgelés, conserves, etc.). Une autre manière de procéder: on dresse à l'avance une liste de repas pour quatre ou cinq jours, mais sans les associer à un jour en particulier! On pourra cuisiner toute la semaine au rythme de nos envies, en s'assurant d'avoir acheté tout ce qu'il nous faut à l'épicerie.

Pour aller plus loin

  • À table en famille. Recettes et stratégies pour relever le défi, par Marie Breton et Isabelle Émond, Flammarion Québec, 2006, 190 p., 29,95 $.
  • Du nouveau dans la boîte à lunch, par Josée Thibodeau, Les Éditions de l'Homme, 2005, 192 p., 19,95 $.
  • Cuisine de famille à petits prix, par François Blais, Audrey Dufresne, Alexandre Loiseau et Jean-François Archambault, Les Éditions La Presse, 2010, 160 p., 24,95 $.
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