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Comment se protéger du virus du papillome humain

Comment se protéger du virus du papillome humain

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Comment se protéger du virus du papillome humain

On a tous entendu parler du virus du papillome humain (VPH). Mais sait-on réellement ce que c’est, comment il se transmet, et quels en sont les symptômes et les traitements? Voici les réponses à nos questions.

C'est quoi?

Le virus du papillome humain (VPH) est l'infection transmissible sexuellement (ITS) la plus répandue en Amérique du Nord. Environ 70% des personnes actives sexuellement en seront infectées au cours de leur vie.

La famille des VPH comprend près de 200 virus. Certains vont toucher les organes génitaux, et d'autres, la bouche et la gorge. On classe ceux qui s'attaquent aux organes génitaux en deux catégories: à bas ou à haut risque. Si les premiers entraînent surtout des verrues génitales et des condylomes, les seconds sont fréquemment associés au cancer du col de l'utérus.

Comment se transmet-il?

Le VPH se transmet lors d'un contact sexuel direct avec les organes génitaux d'une personne infectée, qu'il y ait pénétration ou pas, ou avec ses sécrétions génitales (le condom n'offre donc pas une protection totale). Le virus frappe en général les jeunes au moment de leurs premières relations sexuelles. À noter: le VPH n'est pas transmissible par le sang.

Deux vaccins peuvent prévenir plus de 90% des infections, des condylomes et des précancers graves causés par les types de virus 6, 11, 16 et 18. Ils n'empêchent toutefois pas de contracter d'autres types de VPH. La vaccination est recommandée chez les femmes de 9 à 45 ans et chez les hommes de 9 à 26 ans. Au Québec, les filles de la quatrième année du primaire et de la troisième année du secondaire sont vaccinées gratuitement depuis septembre 2008.

Symptômes

Des verrues peuvent apparaître sur les mains et les pieds ou sur les organes génitaux, selon le type de VPH. Ces lésions sont habituellement indolores, mais s'accompagnent parfois de démangeaisons. Chez l'homme, c'est sur le pénis que l'on retrouve le plus souvent les condylomes, alors que chez la femme, le col de l'utérus est le site le plus fréquent d'apparition de verrues.

La période d'incubation s'étale habituellement sur un à huit mois, mais peut aller jusqu'à plusieurs années, pendant lesquelles la personne infectée est contagieuse.

 Complications

Le National Cancer Institute, aux États-Unis, a découvert qu'environ 10% des femmes porteuses des types 16 ou 18 du virus avaient contracté une maladie précancéreuse avancée du col de l'utérus dans les trois ans ayant suivi l'infection, et 20% dans les 10 ans, contre 4% et 7% des femmes porteuses d'un autre type de VPH.

Dépistage

Les condylomes sont le plus souvent perceptibles à l'œil nu. En l'absence de lésions, il est plus difficile de détecter le virus.On peut cependant remarquer les altérations du col de l'utérus et les cellules anormales précancéreuses ou cancéreuses au moyen de la cytologie du col utérin, connue sous le nom de Pap test, et du test VPH.

Comment le traite-t-on?

Contrairement aux bactéries, les virus ne peuvent être détruits par des antibiotiques. Il est cependant possible de traiter les verrues génitales. Différentes substances peuvent s'appliquer, à la maison, sur les lésions externes et donnent souvent de bons résultats. Si les lésions sont précancéreuses, un traitement local sera proposé (cryothérapie, laser, etc.).

Dans le cas du cancer du col utérin, le traitement dépend du stade de la maladie.

Références

  • Guide des maladies, Servicevie.com
  • Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec - Année 2010 (et projection 2011), ministère de la Santé et des Services sociaux.
  • Les infections transmissibles sexuellement et par le sang: l'épidémie silencieuse, Quatrième rapport national sur l'état de santé de la population du Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux et Institut national de santé publique du Québec.

 

À LIRE: La chlamydiose, l'ITS la plus fréquente au Québec

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