Santé

6 mythes ou réalités sur les hormones féminines

6 mythes ou réalités sur les hormones féminines

istockphoto.com Photographe : istockphoto.com Auteur : Coup de Pouce

Santé

6 mythes ou réalités sur les hormones féminines

On accuse souvent nos hormones féminines d’être responsables de nos sautes d’humeur, de nos rages alimentaires, de notre acné et de bien d’autres maux. Mais ont-elles bien ce pouvoir qu’on leur accorde?

1. Toutes les femmes souffrent d'irritabilité avant leurs règles.

Ce qu'on appelle le syndrome prémenstruel (SPM), comprenant des symptômes tels que la fatigue, l'irritabilité, les maux de ventre et de tête, est vécu par près de 85% des femmes. Ses causes exactes demeurent méconnues, mais la fluctuation hormonale de la deuxième partie du cycle menstruel pourrait être un facteur. «Malgré la croyance populaire, la majorité des femmes traversent leurs périodes prémenstruelles avec peu ou pas de symptômes physiques ou psychologiques majeurs», affirme Michèle Moreau, omnipraticienne spécialisée en santé des femmes à l'Hôpital Notre-Dame du CHUM et chargée d'enseignement clinique à l'Université de Montréal.

2. Des rages alimentaires peuvent être dues au SPM ou à une grossesse.

«Certaines femmes ont un appétit augmenté ou des rages alimentaires en SPM ou durant leur grossesse, ce qui pourrait effectivement être causé par leurs hormones», dit la Dre Moreau. «Est-ce dû au pic de progestérone qui survient les jours précédant le déclenchement des menstruations? On ne le sait pas très bien», s'interroge l'endocrinologue et anthropologue Roland R. Tremblay, spécialisé en reproduction et en santé de la mère et de l'enfant.

3. Les femmes éprouvent plus de désir en période d'ovulation.

Une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à Santa Barbara a étudié les fluctuations hormonales (œstrogènes et progestérone) au cours d'un cycle menstruel et leur influence sur le désir sexuel de la femme. Les résultats de leur recherche, publiés dans la revue Hormones and Behavior, expliquent que le désir de la femme atteint un pic en même temps que son pic d'œstrogènes, qui se produit environ deux jours avant l'ovulation.

À LIRE AUSSI: Hormones: les étapes de la vie d'une femme

4. Les hormones peuvent causer de l'acné.

«Oui, la testostérone produite par les ovaires - en quantité moindre que celle produite par les testicules chez l'homme - fait réagir la peau de certaines femmes en activant les glandes sébacées, ce qui cause de l'acné, explique Michèle Moreau. D'ailleurs, la pilule contraceptive composée d'œstrogènes et de progestatif (un dérivé de la progestérone) est un traitement simple et efficace contre l'acné, car elle diminue la production des hormones, dont la testostérone.»

5. Le soya influe sur nos hormones.

Les isoflavones (aussi appelées phytoestrogènes) sont une substance chimique naturelle qui se retrouve en quantité importante dans le soya. Lorsqu'on en consomme, les isoflavones miment le comportement des œstrogènes dans l'organisme. «Par contre, les quantités consommées dans notre alimentation nord-américaine sont trop faibles pour avoir des effets physiques notables», spécifie l'endocrinologue. La majorité des Occidentaux en consomment moins d'un milligramme (mg) par jour, alors que les effets sur l'organisme se mesureraient à partir d'une consommation quotidienne de 10 mg.

6. La pollution affecte nos hormones.

On parle de plus en plus des perturbateurs endocriniens, tels que les pesticides, les médicaments, les détergents, les plastifiants et les métaux lourds, ainsi que de leurs effets indésirables suspectés sur la santé (cancer, infertilité, troubles thyroïdiens et neurologiques, etc.). «On les appelle perturbateurs endocriniens parce qu'on les suspecte d'affecter notre système endocrinien en créant des déséquilibres dans les hormones sexuelles et la glande thyroïde principalement, souligne le Dr Tremblay. Santé Canada les tient donc à l'œil, et les recherches scientifiques tentent actuellement de découvrir leurs mécanismes d'action, car certaines substances peuvent demeurer longtemps dans l'organisme et entraîner des conséquences à long terme sur la santé.»


À lire aussi: Le TDPM, un SPM à la puissance 10

Retour au dossier Hormones féminines

Partage X
Santé

6 mythes ou réalités sur les hormones féminines

Se connecter

S'inscrire