Psychologie

Psychologie positive: heureux malgré la maladie?

Psychologie positive: heureux malgré la maladie?

Sofia Villeneuve Photographe : Sofia Villeneuve Auteur : Coup de Pouce

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Psychologie positive: heureux malgré la maladie?

Après Le Bonheur extraordinaire des gens ordinaires et Soyez heureux sans effort, sans douleur, sans vous casser la tête, vous publiez Malade et... heureux? À qui s'adresse ce livre?

Si le mot «malade» se trouve sur la couverture, c'est que le livre m'a été inspiré par des gens malades, mais les leçons qu'on en tire touchent tout le monde. Au cours de notre vie, on va tous être confrontés à des épreuves. La maladie, dans le livre, c'est l'élément révélateur, l'épreuve qui est source d'apprentissage. Le message, c'est d'inviter les gens à savourer la vie pendant qu'elle passe, malgré les difficultés.

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Vous parlez de psychologie positive. Qu'est-ce que c'est, au juste?

La psychologie positive est le courant le plus récent en psychologie. Le terme «positif» ne veut pas dire que l'approche est orientée seulement vers ce qui est beau. Il fait plutôt allusion au fait qu'on est las d'une psychologie qui se concentre seulement sur les problèmes et qui nous dépeint les psychologues comme des chercheurs de bibittes. Jusqu'à maintenant, la psychologie ne s'était pas beaucoup intéressée aux belles choses de la vie. Cette approche nous dit que notre rôle, c'est d'aider les gens à voir les ressources qui subsistent en eux, malgré les difficultés et la souffrance. On considère la personne dans sa globalité. On aborde les blessures des gens, mais on ajoute à cela la reconnaissance de leurs forces, de leurs compétences et de leurs talents. On réussit ainsi à nommer ce qui va bien, afin de leur donner du courage et de l'énergie pour surmonter ce qui va moins bien.

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Vous faites la distinction entre une personne malade et le fait d'avoir une maladie. Pourquoi?

On met ici le doigt sur un élément-clé. C'est une tendance très actuelle de se présenter en s'identifiant à une maladie. Devant notre médecin, notre psychologue et même nos amis, on s'accole une étiquette. Le problème avec cette tendance, c'est qu'on laisse la maladie devenir ce qu'on est. Et quand on «devient» une maladie, c'est difficile de la combattre, puisqu'elle nous envahit complètement. Ce que je propose, c'est d'abord de dire «j'ai une maladie» et non «je suis malade». Quand on arrive à faire cette distinction, on peut admettre que cette dernière à une influence sur nous, mais qu'on demeure une personne entière, qui peut travailler, avec tous ses bons côtés, à vivre avec ou à combattre la maladie.

Que diriez-vous aux gens qui souffrent et qui n'arrivent pas à être heureux? Comment ne pas les culpabiliser de ne pas avoir envie de sourire? 

Ce qu'on trouve d'abord dans le livre, c'est beaucoup de nuances. Quand on sait qu'on peut faire des choses pour s'aider, ça ne veut pas dire qu'on se cause du tort si on ne les fait pas. Ça dit seulement qu'il existe des moyens et que les prendre peut nous aider. Concrètement, ce que peuvent en tirer les gens qui souffrent, c'est l'espoir. Une forme d'espoir qui nous rappelle qu'on peut encore vivre de beaux jours et être serein malgré la souffrance. J'essaie aussi de dire aux gens qu'il ne faut pas éliminer les petites distractions de notre vie, même si on a un pronostic très sombre. Sans faire du déni, ces moments nous permettent de trouver un répit qui fait du bien. Le bonheur est une notion galvaudée et je sais que c'est difficile d'y croire quand on est malade. Mais fermer les yeux, ne serait-ce qu'une minute, pour s'apaiser et puiser de l'énergie à l'intérieur de nous, ça fait du bien.

 

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